jeudi 29 janvier 2009

Poème pour Andza

Te souviens-tu de ce beau temps?
Du temps où nous étions enfants?
Nous nous inventions des histoires
Nous voyions ce que les autres ne pouvaient voir
À toi seule, tu as créé un univers
Et moi, j’y ai posé ma touche de vert
À nous deux, nous avons fait de notre vie d’insouciance
Un petit monde d’espérance
Nous faisions de nos jours
Des lendemains sans retours
Mais la vérité nous a gagné
Mes jours avançaient avec difficulté
J’avais perdu mon trésor, ma source de vie
J’ai tout perdu le jour où tu es parti
Le vert du paysage était sombre
J’avançais seule dans la pénombre
Je me sentais si seule, abandonnée
Et toi, trop loin, pour me consoler
Nous avons grandis, chacune de son coté
Ne cessant jamais de s’espérer
Et enfin, le moment tant attendu est arrivé
Enfin, nous nous sommes retrouvées
Mais malgré tous ces jours où on n’existait plus
Malgré les kilomètres qui nous ont séparés
Malgré toutes les mers tourmentées
L’orage s’est éloigné
Le temps a passé
Sans même nous avoir oublié
Il m’a prise dans ses vents
M’a embrassé tendrement
Et m’a endormie en sifflant
À mon réveille, tu était là
Me serrant dans tes bras
Si tu savais mon bonheur
D’enfin, retrouver la clef de mon cœur
De revoir notre petite terre
De revoir notre Univers
Il s’en est passé des choses
Mais pas assez pour que l’on ose
S’oublier, on n’aurait pas pu
Car nous deux, ce n’était pas un passé vaincu
C’était un avenir assuré
Un passé, une vie déjà dessiner
Tu vois, Andza
Je ne suis rien sans toi
J’ai besoin de ton univers
Toi seule fais ma paire
J’aurai toujours besoin de ça
Alors souviens-toi de toi et de moi
Amies pour la vie, c’est promis

Petite Épave


Petite fille fragile
Impuissante devant l’inconnu
Perdue sur son île
Seule dans la rue

Petite flamme éteinte
Petit oiseau crie sa plainte
Petit chant de liberté
Petite femme inconsidérée

Petite âme bouleversée
Petit cœur oublié
Petit enfant égaré
Petite fleur fanée

Petite larme versée
Petite mer salée
Petite goutte évaporée
Petite orpheline abandonnée

Petite amertume
Sans certitude
Un jour, crucifiée
Petite naufragée

Poème d'Antant


Ce langage oublié
Celui des poètes insensés
Ces mots qui parfois en disaient trop
Ces mots d’amour et de sanglots
Ces mots que seul le cœur peut prononcer
Ces mots pour tant de larmes versées
Des mots que j’ai entendus
Mais qui, à présent n’existe plus
Ceux que j’aimais tant
Des mots frais comme le vent
Ces belles paroles que tu as inventées
Des paroles pour impressionner
Celles que peut-être as-tu égarées
Ou peut-être les as-tu toi-même chassées
Cette romance qui en toi était née
Cette âme poétique empoissonné
Ce silence qui maintenant te retient
Cette douleur accumulée qui me maintiens
Dois-je être à l’autre bout du monde pour t’entendre
Ou dois-je simplement arrêter de t’attendre…